Catégorie : Glossaire

 

Téléphérique

Contrairement aux télécabines, les téléphériques sont toujours « bicâbles », c’est à dire un câble « tracteur » et un autre « porteur ». Ils sont historiquement les plus anciens appareils de transport par câble. Des documents attestent son utilisation dès le XVèmesiècle, aussi bien pour le transport de personnes que de matériaux.

Dès le début du XXème siècle, des téléphériques sont construits dans le monde entier pour promener les touristes. Ils sont alors « à va-et-vient », c’est à dire qu’ils ne possèdent que deux cabines, l’une montant et l’autre descendant, toute deux étant attelées au même câble tracteur. Elles ont par contre chacune leur câble porteur. Il est bien entendu que chacun de ces câbles peut être doublé afin d’accroître la sécurité et d’augenter la charge possible.

En 1935 a été construit le téléphérique du Mont-Revard. Il assure une liaison rapide entre la vallée et le domaine skiable. Il s’avère d’ailleurs être bien plus rapide que le chemin de fer à crémaillière qui datait du mois d’août 1892. De plus d’une heure, le trajet passe à 20 minutes. Deux ans plus tard a été inauguré le téléphérique du Mont-Dore (Massif-Central).

Télésiège

 

Contrairement aux téléskis, le skieur est transporté et non plus remorqué. Bien sûr, les pilônes sont plus nombreux et plus compexes afin de supporter la charge des véhicules et du câble. Les premiers apparaissent aux Etats-Unis en 1937. Ils étaient monoplaces.

Dès que l’on a su maîtriser le système du débrayage des véhicules comme les télécabines, ont été construits des télésièges débrayables. Cependant, ce systèle n’a été fiable que tardivement, pas avant les années 1980, voire 1990. Dans ce système, les sièges sont débrayés du câbles dans les stations de départ et d’arrivée. Il a pu permettre d’augmenter le débit.

 

Téléski

 

Les téléskis sont, parmi les remontées mécaniques modernes, les appareils les plus rustiques et, de ce fait, parmi les premiers construits. Le principe des téléskis est des plus simple : un cable « tracteur » continu (en boucle) est mû par un ensemble moteur/poulie, et renvoyé par un autre ensemble « poulie/retour ».

On peut distinguer deux types de téléskis :

 

  • les téléskis dits « à enrouleurs », où l’agrès (sellette ou archet) est attelé à un petit câble qui s’enroule dans un tambour accroché au câble tracteur. Ils tolèrent sans problème les creux, les bosses, voire de fortes épaisseurs de neige, le câble s’enroulant ou se déroulant autant que nécessaire. Par contre, le trajet ne peut être que strictement rectiligne. De plus, les pinces sont fixes. La vitesse est donc limitée.
  • les téléskis dits « à perche » où une sellette est solidaire d’une perche téléscopique accrochée au câble tracteur. Il peut sans problème y avoir des virages dans le trajet. Par contre, il faut que la piste soient impécablement entretenue, sans bosse ni creux, et régulièrement damée. Les pinces étant débrayables, la vitesse peut être améliorée.

Télécabine

Ce type de remontée se rapproche du télésiège avec ses véhicules fermés, tout en apportant un certain confort pour les passagers qui sont ainsi protégés des intempéries. Ils sont monocâbles, c’est à dire avec un câble « tracteur/porteur ». Parfois, ce dernier est déboublé afin d’augmenter la capacité des cabines.

Les premiers appareils apparaissent en France en 1952 et se multiplient assez rapidement malgré un coût plus élevé, aussi bien pour l’investissement initial que pour l’entretien.

Slalom

Ce mot nous vient du dialecte de Télémark en Norvège. Il signifie « Trace laissée par un objet traîné dans la neige ».

Ski

Le Ski pourrait être le plus ancien moyen de locomotion connu à ce jour. De plus, il serait l’une des plus anciennes activités sportives à avoir été pratiquée par l’homme, même s’il n’a eu la fonctionnalité d’engin de sport qu’à partir de la deuxième moitié du XIXème siècle seulement.

Origines du ski

L’éthymologie du mot ski laisse à penser qu’il aurait son origine en Finlande, plus particulièrement en Carélie, d’où il se serait répendu vers l’Est et l’Ouest. En effet, le mot finlandais « suksi », qui nous vient des dialectes finno-ougriens vieux de près de 5000 ans, a toujours signifié ce que nous entendons auourd’hui par ski, c’est-à-dire planche utilisée pour se déplacer sur la neige.

A l’origine du mot ski, il y aurait aussi une légende, celle de Skaoï qui épousa Njord, dieu du Nord, et l’abandonna au bord de la mer pour retourner à ses montagnes bien-aimées. C’est ainsi qu’elle est devenue la déesse du ski. On dit aussi dans la mythologie scandinave que le dieu Ullr aurait fait don aux hommes de cet « outil » leur permettant de se déplacer l’hiver sur la neige, le ski grâce auquel ils pouvaient chasser le renne pour se nourrir et se vêtir.

Le ski descendrait des souliers en peaux de phoques des Lapons, sous lesquelles étaient fixées des pièces de bois pour éviter de s’enfoncer dans la neige. Rapidement, ils se sont rendu compte que le bois avait pour propriété sur la neige de glisser. C’est de cette découverte de la glisse que serait né le ski. En effet, pour ces peuplades qui vivaient essentiellement de la chasse du renne qui leur apportait tout (nourriture, vêtements, outils en os), la possibilité de glisser sur la neige était d’autant plus importante qu’elle leur a permis de se déplacer plus rapidement sur la neige et donc de chasser plus facilement le renne.

Au fil des siècles, les peuplades scandinaves le perfectionnèrent. Cependant, les deux planches restèrent de même dimension. Le bout des pieds était maintenu aux ski par des courroies d’orteils. Ce n’est qu’au XVIIè siècle que les lapons ont conçu des skis de longueur inégale: un ski long pourvu d’une rainure longitudinale glisseur et un autre plus court revêtu d’une peau de renne propulseur. Le poil se couche quand le ski glisse vers l’avant et se redresse lorsqu’il tend à revenir vers l’arrière.

De la Scandinavie septentrionale (Finlande, Laponie), le ski s’est propagé en Norvège, puis en Suède. Les suédois n’ont découvert le ski qu’au milieu du XVIème siècle.

Selon certaines hypothèses, le ski serait apparu au Nélothique, en Scandinavie septentrionale uniquement. Seulement, aucune découverte ne nous permet actuellement de l’affirmer. Par contre, on est certain que le ski a été pratiqué en l’année 2500 av. JC. Les plus anciens témoignage découverts nous ont permis de l’affirmer. Il s’agit tout d’abord de gravures rupestres mises au jour dans des grottes de Norvège. Un thème est récurent: gravure représentant un chasseur de renne muni de skis, d’un baton et d’une tête de renne. En fait, c’est surtout la découverte, dans une tourbière de Norvège en 1920, d’une multitude de morceaux de ski qui ont été bien conservés dans la tourbe, grâce notamment à son acidité. Il se trouve que l’on n’a pas utilisé la datation au Carbone 14. Cette dernière en effet, entraîne la détérioration partielle du vestige. On a donc choisi de dater ces morceaux de skis en utilisant le pollen trouvé dans la même couche géologique.

Les premiers « touristes »

Dès le XVIIIème siècle, des aventuriers de la vieille Europe ont monté des expéditions en Scandinavie et ont ainsi pu observer le mode de vie des ces peuplades et leur mode de déplacement privilégié pendant l’hiver. Ils ont relaté leurs aventures dans des recueils illustrés de gravure. C’est ainsi que, dès cette époque-là, les érudits savaient à quoi ressemblait le ski et à quoi il servait. Des pasteurs et prêtres ont tenté de leur apporter la bonne parole. Et, grâce au ski, les voies du Seigneur devenaient ainsi moins impénétrables.

Apparition dans les Alpes Françaises

On la doit à un alpiniste grenoblois, Henri Duhamel. Il était un universitaire parisien avant de s’expatrier à Grenoble pour des raisons de santé. En 1878, il est monté à Paris pour visiter la première exposition universelle organisée par la France. Et, dans le pavillon scandinave, il est tombé sur le stand d’un coutellier suèdois qui avait mis pour décorer sa vitrine une paire de ski qui n’étaient en fait que deux planches avec un bout recourbé.

Henri Duhamel les a longuement observé et il s’est alors souvenu d’un ouvrage publié par un aventurier et dans leuquel il avait vu une gravure qui représentait un lapon en train de se déplacer sur la neige avec des planches aux pieds qui ressemblaient à celles qu’il voyait.

Par curiosité, Henri Duhamel a posé des questions au suèdois. Seulement, ce dernier n’était que métallurgiste. La seule chose qu’il a pu lui dire, c’est qu’avec ces planches, c’est pratique pour se déplacer sur la neige. Henri Duhamel a été convaincu qu’il ne n’était pas trompé. Et, désireux de les essayer, il les a monnayé et est rentré avec à Grenoble.

Les débuts d’Henri Duhamel

A cette époque-là, aucun manuel de pratique du ski n’était traduit en français. Henri Duhamel a donc du se débrouiller seul pour, dans un premier temps, attacher ses chaussures à ses planches. Ensuite, l’attendait l’étape la plus délicate : descendre une pente avec. En effet, le matériel qu’il avait était très sommaire. De plus, il n’avait aussi aucune technique de virage. Donc, il ne pouvait dévier sa trajectoire dans la neige et était donc contraint à descendre tout droit. Et, pour s’arrêter, il se trouve qu’il utilisait un arrêt qui a été plus tard « arrêt briançon » et qui consiste à tomber sur le côté, sur les fesses, encore largement pratiqué aujourd’hui par les débutants en ski alpin, les snowboarders et les fondeurs. Seulement, un beau jour, il a trouvé cela monotone et a eu l’idée d’inventer un nouvel arrêt qu’il a appelé : arrêt « résineux ». Il consistait à repérer un jeune sapin en bas de la pente et à l’embrasser. Il calculait d’ailleurs sa trajectoire en fonction du jeune sapin qu’il avait en bas.

Guy Perillat (1940- )

Originaire de la Clusaz, il est connu comme étant un des plus grands champions des années 1950-1960. Il a eu un grand palmarès avec 88 premières places dans des épreuves internationales. Il a été plusieurs fois champion du monde, notamment à Portillo au Chili en 1966.

Il a exercé dès son plus jeune âge à la Clusaz sur les pentes du « champ Bochet », appelé aujourd’hui « champ Gillet ». A l’àge de 13 ans, il a remporté sa premiére compétition, un slalom géant, ce qui lui a valu d’être repéré puis convoqué par James Couttet pour participer au stage d’entraînement de l’équipe de France de ski alpin sur les hauteurs de Chamonix. L’année suivante, il a empoché le titre de champion de France Junior de Slalom Géant.

En 1957, on lui remit le « coq », insigne qui donnait le droit à son détenteur de représenter son pays lors des grandes compétitions internationales. Il est remis chaque année. Guy Périllat en a reçu 13. Il en était d’ailleurs très fier : « Je considère comme un honneur de représenter mon pays, de tout mettre en oeuvre pour en être digne, de lutter loyalement et en estimant toujours les adversaires qui, dans le monde du ski, sont très souvent des amis. »

Il a été sélectionné pour les JO d’hiver de Squaw Valley en 1960. A sa grande surprise, il a été retenu pour les trois épreuves : slalom spécial, slalom géant et descente. Il a obtenu une médaille de bronze de descente, et une 6ème place dans les deux autres épreuves, ce qui lui permis d’empocher la première place du combiné. Cependant, à sa grande surprise, il a appris au dernier moment qu’il n’était pas champion olympique, mais champion du monde. C’est d’ailleurs une des particularité de ces jeux-là. En effet, il a été décidé que le titre de champion du monde de combiné serait décerné à partir des résultats obtenus lors des JO de Squaw Valley dans les trois épreuves.

4 ans plus tard, Guy Périllat est malheureusement rentré bredouille des JO d’Innsbrück. Loin d’être découragé, il a obtenu le titre de champion du monde de slalom géant à Portillo au Chili en 1966. Les Jeux Olympiques de Grenoble en 1968 furent la dernière compétition internationale à laquelle Guy Périllat participa avant de mettre fin définitivement à sa carrière sportive l’année suivante.

Il fut enfin récompensé pour sa carrière par la Légion d’Honneur.

Fridtjof Nansen (1861-1930)

Norvégien. Quand il a préparé son expédition au Groenland, en 1888, personne n’y croyait. D’ailleurs, un journal humoristique de Bergen a publié en 1887 : «Le Conservateur du Musée de Bergen, Friedjhof Nansen, projette d’accomplir l’an prochain, à ski, une course de fond à travers le Groenland. Places assises dans les crevasses des glaciers, les billets de retour ne sont pas nécessaires !».

Durant l’été 1888, Il s’est lancé dans la traversée du Groenland à ski avec 3 compatriotes et 2 lapons. Il lui a fallu 47 jours, sachant que les températures ont parfois atteint 47°C. Son exploit fut relaté dans les journaux du monde entier, ce qui fait de lui le premier promoteur du ski. De plus, on peut considérer que cet évènement fut le premier fait d’hiver de l’histoire.

Arnold Lunn (1888-1974)

De nationalité anglaise, il est le père du ski alpin de compétition. Son père travaillait dans le tourisme et accompagnait des groupes britanniques pour des séjours dans les Alpes. C’est ainsi qu’Arnold a chaussé des skis pour la première fois en 1898, dans la vallée de Chamonix. Il a pris ensuite l’habitude de venir séjourner tous les ans dans une station des Alpes Suisses, à Müren. On lui doit les règles du slalom, avec les fameuses portes rouges et bleues.

Funiluge

 

Ce type de remontée est apparu dès 1907. Il s’agissait d’une formule simple consistant à tracter une luge sur une pente enneigée. Le dispositif s’est amélorié par la suite avec la mise en oeuvre du principe du va-et-vient, où un même câble tractait la luge montante alors que la luge descendante faisait en partie contrepoids, soulageant d’autant le moteur de traction.

Cependant, ce système comportait de gros handicaps :

 

  • parcours obligatoirement rectiligne et dépourvu de variations de pentes
  • débit faible dû surtout à la lenteur du débarquement et de l’embarquement.
  • obligation pour les skieurs de déchausser
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